Service Civique et Service National Universel (SNU)
Le Service Civique et le Service National Universel sont deux politiques publiques de soutien à l’engagement des jeunes qui n’interviennent pas aux mêmes âges et se complètent dans le temps. Explications :
Service Civique, un engagement volontaire de plusieurs mois
Le Service Civique a été créé en 2010 pour offrir à la jeunesse un espace d’engagement reconnu et ouvert à tous les jeunes qui souhaitent agir pour le vivre ensemble et l’intérêt général. En 13 ans d’existence, ce statut a permis à près de 700 000 jeunes de servir une cause de leur choix, au sein d’associations ou de services publics d’y mener des projets, d’y faire des rencontres et, ainsi de s’ouvrir des portes pour leur avenir personnel et professionnel.
Le Service Civique est ouvert aux 16 - 25 ans (et jusqu’à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap). Les volontaires reçoivent une indemnité mensuelle de 620 euros, auxquels s’ajoutent plus de 114,95 euros pour les jeunes bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) ou titulaires d’une bourse de l’enseignement supérieur du 5ème, 6ème ou 7ème échelon au titre de l’année universitaire en cours. Solidarité, sport, éducation pour tous, environnement… De nombreuses missions, pour une durée allant de 6 à 12 mois, en France ou à l’étranger, sont proposées dans 10 domaines d’actions différents.
Les missions de Service Civique apportent une expérience d’engagement et de mobilité unique pour les volontaires. Au service du bien commun, elles permettent de se sentir utile et de donner du sens à son engagement auprès de celles et ceux qui en ont le plus besoin. Ces missions permettent également de développer des compétences professionnelles en enrichissant son parcours.
Service National Universel, un séjour pour plus de cohésion et des missions courtes pour découvrir l’engagement
Progressivement mis en œuvre depuis 2019, dans 13 départements puis à travers tout le territoire, le Service National Universel (SNU) concerne les jeunes entre 15 et 17 ans. Il poursuit quatre objectifs principaux : transmettre un socle républicain, renforcer la cohésion nationale, développer une culture de l’engagement et accompagner l’insertion sociale et professionnelle. Le Service National Universel est constitué de deux phases obligatoires et d’une phase facultative.
Sont obligatoires un séjour de cohésion d’une durée de deux semaines, effectué hors de son département d’origine, puis la réalisation d’une mission d’intérêt général de deux semaines (ou 84 heures) dans l’année.
Le séjour de cohésion est effectué en internat au sein de l’un des « centres SNU ». Pendant deux semaines, les jeunes volontaires suivent différents modules de sensibilisation sur des thèmes d’engagement choisis par les candidats. Quelques exemples : citoyenneté et institutions nationales et européennes ; défense, sécurité, et cohésion nationale ; culture et patrimoine ; développement durable et transition écologique et solidaire ; … Les journées commencent par une cérémonie de lever des couleurs, au cours de laquelle tous les jeunes, portant l’uniforme du SNU, chantent ensemble l’hymne national.
La mission d’intérêt général doit être réalisée dans l’année qui suit le séjour de cohésion pour 84 heures ou 12 jours minimum hors temps scolaire au sein d’une structure. Chaque volontaire peut choisir la cause pour laquelle il souhaite s’engager, comme la santé, la solidarité, l’environnement, ou la sécurité par exemple. Les structures accueillantes sont des associations, corps en uniforme, services publics, établissements de santé, ou entreprises solidaires d’utilité sociale agréées. Cette mission peut prendre 4 formes différentes (mission régulière ou ponctuelle, projet collectif, ou en lien avec la troisième phase facultative).
Au terme de ces deux premières phases, une cérémonie organisée à la préfecture permet de délivrer un certificat aux participants. Une troisième phase facultative propose aux jeunes entre 16 et 25 ans de poursuivre leur parcours en s’engageant pour une période comprise entre 3 mois et un an. Cette phase peut être réalisée dans le cadre d’un Service Civique.
D’autres dispositifs publics peuvent s’inscrire dans le cadre de cette troisième phase d’engagement volontaire. C’est le cas aussi du Corps européen de solidarité, également piloté par l’Agence du Service Civique mais aussi de plusieurs autres dispositifs tels que les jeunes sapeurs-pompiers, la réserve civique, la réserve opérationnelle de la police nationale ou des armées, ou encore l’engagement associatif.